Singe professeur

Optimisation fiscale : nos conseils pour entrepreneurs et indépendants

Quand on est entrepreneur ou freelance, il est facile de se concentrer uniquement sur le développement de son activité et de reléguer les questions fiscales au second plan. Pourtant, l’optimisation fiscale ne devrait pas être une option, mais une composante stratégique à part entière de notre gestion. Trop souvent perçue comme complexe ou réservée aux grandes entreprises, elle constitue en réalité un levier puissant pour améliorer notre rentabilité, protéger notre avenir et faire des choix éclairés.

Nous avons donc voulu réunir dans cet article une vue d’ensemble claire et accessible des bonnes pratiques, outils et solutions à notre disposition. Objectif : réduire la pression fiscale de manière légale et pertinente, tout en sécurisant notre avenir personnel et professionnel. Que ce soit par le bon choix de statut, la maîtrise des charges, la préparation de la retraite ou la stratégie d’investissement, chaque décision compte. Et mieux, nous sommes informés, mieux, nous pouvons agir.

Un homme se tient derrière un bureau, un ordinateur portable et un cristal, jonglant avec quatre panneaux étiquetés IR, IS, Statuts EI EURL SASU. Un graphique en arrière-plan suggère qu'il se concentre sur l'optimisation fiscale pour la réussite de son entreprise.

Choisir le bon statut juridique et fiscal dès le départ

Le choix de notre statut juridique et fiscal est l’une des premières décisions structurantes de notre parcours entrepreneurial. Il influence directement notre niveau d’imposition, notre rémunération, nos charges sociales, mais aussi notre capacité à investir et à nous projeter. Autant dire que c’est une étape à ne pas négliger.

EI, EURL, SASU : quels impacts fiscaux concrets ?

En tant qu’indépendants, plusieurs structures sont à notre disposition. Mais toutes ne se valent pas d’un point de vue fiscal.

Entreprise individuelle (EI)

Ce statut est souvent choisi pour sa simplicité. Mais attention : en EI, les bénéfices sont intégralement soumis à l’impôt sur le revenu (IR), ce qui peut rapidement devenir pénalisant lorsque les revenus augmentent. De plus, les patrimoines personnel et professionnel ne sont pas toujours bien séparés, ce qui peut représenter un risque en cas de difficultés.

EURL

L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) permet de limiter notre responsabilité, tout en offrant une certaine souplesse fiscale. Par défaut, l’EURL est soumise à l’IR, mais nous pouvons opter pour l’impôt sur les sociétés (IS) si cela est plus avantageux, notamment pour capitaliser ou investir.

SASU

La SASU offre une plus grande liberté dans l’organisation juridique et sociale, et est soumise à l’IS par défaut. Elle permet une distinction nette entre notre rémunération et les dividendes, ce qui ouvre des possibilités d’optimisation fiscale et sociale intéressantes. En revanche, le régime social du président (assimilé salarié) implique des charges souvent plus élevées.

IR ou IS : comment arbitrer selon ses revenus et projets ?

L’impôt sur le revenu (IR) s’applique directement à notre bénéfice, en l’ajoutant à nos autres revenus personnels. Cela peut rapidement nous faire grimper dans les tranches du barème progressif, notamment si nous générons de bons résultats. À l’inverse, l’impôt sur les sociétés (IS) permet de lisser l’imposition et de faire croître notre entreprise de manière plus capitalisée.

L’arbitrage dépend donc :

  • de notre niveau de revenu personnel souhaité ;
  • de notre volonté de réinvestir ou non dans notre activité ;
  • de notre stratégie de rémunération (salaire, dividendes ou combinaison des deux).

C’est un calcul fin, à revoir régulièrement selon l’évolution de notre activité.

Micro-entreprise : faut-il passer au réel ?

Le régime de la micro-entreprise (ex auto-entrepreneur) séduit par sa simplicité. Pas de TVA, peu de comptabilité, prélèvements sociaux forfaitaires. Mais cette simplicité a un coût : aucune déduction des charges réelles, plafonds de chiffre d’affaires limités, impossibilité d’optimiser les frais professionnels.

Basculer vers un régime réel (EI, EURL, SASU) devient pertinent lorsque :

  • nos charges professionnelles deviennent conséquentes ;
  • notre chiffre d’affaires s’approche des plafonds ;
  • nous avons besoin de structurer davantage notre activité pour la faire grandir.

Pour aller plus loin dans cette réflexion et faire les bons choix dès le départ, nous vous invitons à consulter notre démarche.

Une femme vêtue d'un blazer couleur rouille se tient à côté d'un panneau fiscalité présentant l'optimisation fiscale, la planification fiscale légale et le contrôle financier en français, accompagné d'une illustration de graphique de croissance ascendante.

Optimiser sa rémunération et ses charges

Générer du chiffre d’affaires, c’est une chose. Le transformer en revenu net optimisé, en est une autre. Pour que notre activité soit vraiment rentable, nous devons apprendre à jouer intelligemment avec les leviers de rémunération, de charges et de fiscalité. Il ne s’agit pas de contourner les règles, mais de les comprendre pour les utiliser à notre avantage.

Rémunération ou dividendes : comment arbitrer intelligemment ?

Lorsque nous exerçons sous le statut d’EURL ou de SASU, deux grandes options s’offrent à nous : nous verser un salaire / rémunération de gérance ou nous distribuer des dividendes.

Le salaire ou la rémunération de gérance

Il est soumis aux charges sociales, mais ouvre des droits à la retraite, à la prévoyance, et permet une régularité dans notre gestion. Il est aussi déductible du bénéfice imposable à l’IS, ce qui peut alléger la note fiscale de notre entreprise.

Les dividendes

Moins chargés socialement, ils peuvent sembler plus attractifs à court terme. Mais attention : ils sont soumis à la flat tax (30 %) ou, au choix, au barème progressif de l’impôt sur le revenu après abattement. Par ailleurs, ils n’ouvrent pas de droits sociaux, ce qui peut fragiliser notre protection à long terme.

L’arbitrage idéal dépend donc de plusieurs facteurs : niveau de revenus, besoins personnels, projets d’investissement, statut social souhaité… et se recalcule chaque année pour coller à notre situation réelle.

Déduire ses frais professionnels sans risque

L’un des avantages majeurs des régimes réels (hors micro-entreprise) est la possibilité de déduire nos charges professionnelles. Encore faut-il le faire dans les règles.

Sont déductibles :

  • les frais de transport et déplacements professionnels ;
  • le matériel informatique, les abonnements logiciels ;
  • une partie des loyers, charges ou internet en cas de télétravail régulier ;
  • les frais de repas et de représentation, sous certaines conditions.

Pour cela, trois règles d’or :

  1. Les frais doivent être réels, justifiés et liés à l’activité professionnelle.
  2. Chaque dépense doit être documentée et conservée (facture, note, preuve de paiement).
  3. La cohérence globale de nos charges est analysée en cas de contrôle.

Optimiser ses charges, ce n’est pas gonfler artificiellement ses frais : c’est bien connaître ce que l’on peut légalement intégrer, pour alléger l’impôt tout en structurant mieux notre gestion.

Maîtriser la TVA : éviter les pièges, saisir les opportunités

Dès que notre chiffre d’affaires dépasse les seuils de franchise, ou si nous optons volontairement pour le régime réel, nous devons facturer et déclarer la TVA. Ce n’est pas une corvée, c’est une opportunité.

La récupération de la TVA sur nos achats professionnels permet :

  • d’alléger le coût réel de nos investissements;
  • d’améliorer notre trésorerie à moyen terme ;
  • de valoriser notre sérieux auprès de nos partenaires B2B.

Mais attention aux pièges :

  • erreurs de taux, de calcul ou de déclaration ;
  • oublis de régularisation ou d’option ;
  • affectation incorrecte des dépenses mixtes (pro/perso).

Une bonne gestion de la TVA passe par une organisation rigoureuse et, souvent, l’accompagnement d’un expert pour fiabiliser nos pratiques et éviter les redressements coûteux.

Un homme illustré en costume tient des documents à côté d'un tableau intitulé "Plan de retraite", une tirelire et des pièces de monnaie, soulignant l'importance de l'optimisation fiscale pour penser à la retraite... dès aujourd'hui.

Penser à la retraite dès aujourd’hui

Quand on est entrepreneur ou indépendant/freelance, on a fréquemment la tête dans le présent. Pourtant, anticiper sa retraite fait partie des décisions stratégiques à prendre dès les premières années d’activité. Pourquoi ? Parce que personne ne cotise à notre place, et que ce que nous ne préparons pas maintenant, nous risquons de le payer plus tard.

Pourquoi anticiper sa retraite quand on est indépendant ?

Contrairement aux salariés, les indépendants n’ont pas accès aux mêmes dispositifs de retraite complémentaire automatique. Résultat : les pensions de base sont généralement plus faibles, et l’absence d’anticipation peut générer un vrai décrochage de niveau de vie au moment de cesser l’activité.

Mais bonne nouvelle : en tant qu’indépendants, nous avons une liberté totale pour mettre en place une stratégie retraite sur mesure. À condition de s’y prendre tôt, de façon structurée, et avec les bons outils.

Quels dispositifs pour se constituer une retraite solide ?

Il existe plusieurs solutions pour compléter efficacement notre retraite obligatoire. Parmi les plus intéressantes :

Le PER (Plan d’Épargne Retraite)

Il permet de déduire les versements volontaires de notre revenu imposable (dans certaines limites), et de se constituer une épargne à long terme. À la retraite, les fonds peuvent être récupérés sous forme de capital, de rente ou un mix des deux.

Le contrat Madelin (pour les professions libérales)

Un peu plus rigide dans sa sortie, il offre également une déductibilité attractive des cotisations, et permet de lisser son effort d’épargne sur la durée.

Les placements non spécifiquement “retraite”

Investir dans l’immobilier locatif, les SCPI ou les marchés financiers (via des PEA, assurance vie, etc.) permet de construire un patrimoine transmissible tout en générant des revenus complémentaires à terme.

Comment choisir son plan retraite
Sécurisez votre retraite grâce à une stratégie de planification anticipée

En résumé : plus tôt, c’est mieux

Plus nous anticipons, plus les effets cumulatifs jouent en notre faveur. Quelques centaines d’euros placés chaque mois dès aujourd’hui peuvent faire toute la différence dans 20 ou 30 ans. Il ne s’agit pas de viser un placement miracle, mais de bâtir une stratégie cohérente, progressive et ajustable.

Un homme est assis à un bureau et regarde un document, avec un texte en français sur l'assurance et l'optimisation fiscale pour les travailleurs indépendants affiché sur l'image.

Préparer l’imprévu avec des solutions de prévoyance adaptées

Nous avons beau tout anticiper, l’imprévu fait partie de la vie. En tant qu’entrepreneurs et freelances, nous sommes particulièrement exposés : aucun employeur ne viendra compenser une perte de revenus en cas d’accident, d’arrêt de travail ou d’invalidité. D’où l’importance de penser à la prévoyance comme un pilier de notre sécurité financière.

Pourquoi la prévoyance est cruciale pour les indépendants ?

Une blessure, une maladie, une incapacité temporaire ou définitive de travailler… Ces situations peuvent mettre en péril notre activité, mais aussi notre équilibre personnel et familial. Et contrairement aux idées reçues, les régimes obligatoires sont souvent très insuffisants pour couvrir ces aléas.

Concrètement :

  • L’arrêt de travail n’est que partiellement indemnisé (voire pas du tout selon les statuts)
  • Les délais de carence peuvent être longs
  • Les montants versés sont rarement adaptés à notre niveau de vie

C’est là que les contrats de prévoyance individuels prennent tout leur sens.

Quelles garanties mettre en place ?

Il existe plusieurs niveaux de protection à considérer :

Garantie arrêt de travail

Elle permet de percevoir une indemnité journalière si nous ne pouvons plus exercer. Le montant et la durée d’indemnisation dépendent du contrat choisi.

Garantie invalidité

Elle couvre une perte partielle ou totale de capacité de travail, avec une rente à la clé pour compenser le manque de revenus sur la durée.

Garantie décès

Elle assure à nos proches le versement d’un capital ou d’une rente éducation en cas de disparition prématurée. Un point souvent négligé, mais crucial lorsqu’on a des enfants ou des projets à transmettre.

Comment bien choisir son contrat ?

Tous les contrats ne se valent pas. Il est essentiel de :

  • vérifier les délais de carence et les franchises ;
  • s’assurer que les montants versés sont en cohérence avec notre revenu réel ;
  • adapter les garanties à notre situation personnelle et professionnelle.
  • Assurance prévoyance familiale
Une personne tient une pièce d'un euro à côté d'icônes d'une maison, d'un bitcoin, d'un graphique à secteurs et d'un graphique à barres ascendantes, avec le texte français « Optimisation fiscale et investir intelligemment » au-dessus.

Investir intelligemment pour faire fructifier ses revenus

Optimiser sa fiscalité, ce n’est pas seulement réduire ses impôts. C’est aussi utiliser intelligemment les revenus générés par notre activité pour construire un patrimoine solide, diversifié et résilient. L’investissement devient alors un levier stratégique, à condition de le penser en lien avec nos objectifs et notre tolérance au risque.

Immobilier : un classique de l’optimisation fiscale

L’immobilier reste une valeur refuge pour de nombreux indépendants. Il offre des avantages fiscaux intéressants, en plus de générer des revenus réguliers.

Les options possibles :

  • Location meublée non professionnelle (LMNP) : amortissement du bien, charges déductibles, fiscalité allégée
  • Investissement via des SCPI : mutualisation des risques et accessibilité
  • Location nue avec déficit foncier : déduction des travaux et charges sur les revenus fonciers

Bien structuré, un projet immobilier permet non seulement de réduire l’impôt, mais aussi de préparer sa retraite ou de transmettre un capital.

Stratégies d’investissement immobilier

Cryptomonnaies : opportunité ou piège fiscal ?

L’univers des cryptomonnaies séduit de plus en plus de freelances et d’entrepreneurs. Rendements attractifs, accessibilité, innovation… mais aussi régime fiscal spécifique.

Il est essentiel de :

  • bien comprendre la différence entre trading occasionnel et activité habituelle ;
  • anticiper l’impact fiscal des plus-values réalisées;
  • intégrer ces actifs dans une stratégie patrimoniale globale.

Investir en cryptomonnaies en 2025

Diversifier selon son profil de risque

Investir, oui. Mais pas à l’aveugle. Chaque profil est unique, et nos choix doivent être alignés avec notre tolérance au risque, notre horizon de placement et nos objectifs personnels.

Chez Wisely, nous prônons une approche sur mesure :

  • Pour les profils prudents : assurance vie en fonds euros, immobilier stable
  • Pour les profils dynamiques : actions, ETF, cryptos dans une logique long terme
  • Pour tous : un équilibre entre diversification et cohérence

Optimisation des placements selon votre profil de risque
Diversification vs concentration : quelle stratégie adopter ?

En conclusion : s’entourer pour mieux décider

Optimiser sa fiscalité en tant qu’entrepreneur ou freelance, ce n’est pas chercher la faille. C’est adopter une stratégie éclairée, cohérente avec son activité, ses ambitions et son mode de vie.

Statut juridique, rémunération, retraite, prévoyance, investissements… Chaque choix a un impact, chaque décision compte. Et plus nous avançons, plus ces choix méritent d’être posés avec rigueur et vision.

Chez Wisely, nous pensons que personne ne devrait naviguer seul dans cet écosystème complexe. C’est pourquoi nous proposons un accompagnement personnalisé, fondé sur l’écoute, la pédagogie et l’efficacité.

Vous avez une question ? Un doute sur votre situation actuelle ? Un projet à structurer ?
Nous vous invitons à en discuter ensemble lors d’un premier échange confidentiel.

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